Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fictive
Fictive
Publicité
Fictive
Archives
Newsletter
6 janvier 2013

Mickey l'Ange

Angel Heart -

(1987)

Alan Parker

 

angel-heart-aux-portes-de-l-enfer_5077cd6e4fac8

 

 

1955, New York... Harry Angel, détective privé, est contacté par l'étrange Louis Cyphre qui souhaite l'engager pour retrouver la trace de Johnny Favorite, un ancien crooner disparu douze ans plus tôt, avant qu'il ne puisse s'acquitter de sa dette envers Cyphre. En suivant les traces que l'ancien chanteur a laissé derrière lui, Angel se retrouve plongé malgré lui dans un univers de plus en plus sordide et inquiètant...

 

Je me souviens avoir été fasciné en même temps que terrifié à la découverte de ce film, plus jeune, trop jeune sans doute. Son ambiance suffocante et crasseuse, sa peinture d’un monde en pleine déliquescence, rongé par une humidité vénéneuse : ce mal indicible et souterrain dont semblaient transpirer les murs, les êtres, les mémoires. Et le regard de cet enfant, à la fin, pointant d’un doigt accablant l’imposture de l’ange.

 

J’avais très peur en le revoyant de n’y voir qu’un vieil objet des années 80, avec sa patine criarde et branchée, la hantise de ne plus y trouver qu’un Fame en mode policier-occulte.

 

Soulagement : Angel Heart  est toujours ce petit monument d’angoisse, un exemple de déroulement en spirale d’une enquête aux accents faustiens, emballée en film-noir moite et brumeux, cadencée par des interludes fantasmagoriques à la beauté effroyable et par le refrain jazzy de Girl of My Dreams que fredonne sans cesse Mickey Rourke, détournée en une ritournelle étrange et malaisante.

 

Parker soigne la reconstitution peu reluisante d’une Amérique des fifties, multiplie pernicieusement les détails (le diable est dans les détails, Polanski l’avait compris) pour mieux mettre en place son final implacable et déconcertant, à la fois ironique et tragique, lors duquel la confrontation entre Rourke et De Niro, tous deux géniaux, atteint son acmé.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité